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Rapports d'actions de soutien à Radhia Nasraoui


Commentaire de M. Mokhtar Yahyaoui suite au communiqué concernant le "cas Radhia Nasraoui" !!!
La voix de son maître

Au bout d’un mois de grève de la faim, déclenchée par Me Radhia Nasraoui pour obtenir la libération de son mari emprisonné depuis le 2 février 2002 et condamné à trois ans deux mois par la cour d’appel de Tunis, Tous les journaux tunisiens, interdits d’aborder la question jusqu'à maintenant ont fait l’écho d’un communiqué émanant d’une « source judiciaire » -mystérieuse- concernant le cas Radhia Nasraoui diffusé par l’agence officielle Tunis Afrique Presse sans le moindre commentaire ni sur les faits ni sur les précisions que le communiqué prétend apporter.

Ce communiqué qui n’a pour autre objectif que de tromper l’opinion publique nationale sur la réalité des faits devant l’ampleur grandissante du mouvement de solidarité avec la revendication légitime soulevée par Mme Nasraoui devant l’injustice et l’arbitraire qui frappe son mari. Mr Hamma Hammami, un grand patriote et un grand militant qui est en plus le premier responsable d’une formation politique ancrée dans l’expression de la diversité politique de notre société et qui ne doit point sa légitimité a un quitus donné par l’autorité.

On aurait bien voulu connaître la nature de cette autorité judiciaire qui se vois en fin autorisée à s’exprimer. En réalité il s’agit simplement d’un communiqué officiel émanant du gouvernement par la biais du ministère de la justice qui révèle encore plus et mieux la confusion régnante entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. La tutelle imposée à notre justice est arrivée à un degré que l’administration ne distingue plus entre les deux autorités.

Quand il s’agit d’un procès totalement dirigé par l’autorité qui l’a commandité et dans lequel les magistrats n’ont eu qu’à suivre les directives et prononcer la sentence qu’on leur a dictée comme il l’a été noté par les observations du monde entier on n’a plus à commenter « ce droit à un procès équitable public et transparent » dont l’époux de Me Nasraoui a été gratifié et au cours duquel il a été : « reconnu coupable de faits délictueux tombant sous le coup de la loi pénale, parmi lesquels: participation et complicité dans une entreprise ayant pour but de porter préjudice aux personnes et aux biens par l’intimidation ou la terreur, association de malfaiteurs, incitation à la rébellion, appels à troubler l’ordre public et incitation de la population à enfreindre la loi du pays. » Cela suffit et on n’a plus besoin d’aucun commentaire sur la perception du pouvoir en Tunisie de l’exercice des droits inaliénables d’expression et d’organisation par ses citoyens. Un observateur Français m’a dit en commentant l’issue de ce procès : « si on applique la même justice aux Français 80% sont susceptibles de se trouver en prison. » Chez nous en Tunisie 80% de notre peuple sont terrorisés et complètement désemparés par l’arbitraire d’un aussi cynique système judiciaire.

C’est par cette même logique qu’on a abouti à accuser Mme Radhia Nasraoui d’ « un comportement injustifiable et immoral. » Persécutée depuis trente ans pour ses opinions son mari a passé l’essentiel de sa vie entre torture, harcèlement, clandestinité et prisons et on nous parle encore d’une tentative de prendre la justice en otage et d’un Etat de droit qui respecte l’indépendance du pouvoir judiciaire. (et soulignez bien le mot pouvoir pour la première fois utilisé par l’autorité. )

Notre justice a perdu depuis longtemps son autonomie et son autorité. Réduite à un simple instrument de répression, ses victimes se comptent par centaines de milliers sinon par millions ; n’avons nous pas le triste record d’être le premier peuple du monde en pourcentage de condamnés et de passages en jugements ? Ainsi la Tunisie ne fait que confirmer son qualificatif de Révoltée acquis depuis des siècles dans sa quête à l’émancipation.

Cette véritable « opération de mystification… et l’appel à la contribution de personnalités honnêtes et respectables et dont on cherche à tromper la bonne foi par le mensonge et l’exagération outrancière » que fustige le communiqué alors qu’il n’est que l’éclatante démonstration du forfait qu’il prétend dénoncer nous montre à quel point la rancune sous jacente de chaque mot dévoile le désarroi d’un système aux abois, à court d’argument et complètement détaché de la réalité quand la force brute est inopérante ou ne suffit pas.

Pour comprendre le geste de Radhia il faut plus que ces lois alibis à la répression il nous faut du Droit .

Yahyaoui Mokhtar
Le 28 Juillet ?2002



Radhia Nasraoui sera à paris aujourd'hui

En grève de la fin depuis le 26 juin, madame Radhia Nasraoui arrivera à Paris aujourd'hui vers 14 heure à aéroport CDG terminal 2B.

Un comité de médecins sera là pour l'accueillir.

Soyez nombreux pour soutenir la lutte de Madame Nasraoui pour la libération de son mari détenu d'opinion ainsi que celle de tous les détenus politiques en Tunisie.

Cordialement
Hourriya/Liberté.br>



Radhia à Paris


Poursuivant son action, Maître Radhia Nassraoui  arrive à Paris aujourd'hui 29 juillet 2002 à l'aéroport Roissy 2 par le vol Air France 2585  vers 13h30.
Le CRDLHT appelle tous les défenseurs des droits de l'homme et toutes les personnes  amies de la Tunisie de se retrouver à l'aéroport pour accueillir Radhia accompagnée de sa fille Sarra. Un point presse sera organisé à l'occasion.

Pour une amnistie de toutes les victimes de la reposions en Tunisie.
Pour la libération de Hamma et de ses camarades
Solidarité avec Radhia Nassraoui.

Paris, le 29 juillet 2002

Pour tout contact : 0685522281
email : crldht@aol.com


Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie
C.R.L.D.H.T.
Membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l'Homme (REMDH)
21 ter, rue Voltaire 75011 Paris
tél. (00 33) 3 21 96 40 99
télécopie : (00 33) 3 21 96 43 07
email : crldht@aol.com




C.R.L.D.H. Tunisie
Comite pour le Respect des Libertes et des Droits de l Homme en Tunisie
21 ter rue Voltaire 75011 Paris- France
tel : 0321964099 - fax :0321964307
E-Mail : crldht@crldht.org
http:// www.crldht.org

membre du Reseau Euro-mediterraneen des Droits de l'Homme


Communiqué


Au 34eme jour de sa greve de la faim, Maître Radhia NASRAOUI decide de se rendre a Paris avec sa fille Sarah (3 ans), qui avait ete empêchee, le 23 juillet, de quitter le territoire tunisien en compagnie d un couple ami, pour rejoindre, a Paris, ses deux sœurs, Nadia et Oussaïma.

Tres eprouvee par son jeûne de protestation de plus d un mois, Radhia NASRAOUI reaffirme sa determination a ne pas ceder face a l indifference criminelle des autorites et a l arrogance cynique des contre verites scandaleuses de leurs premiers commentaires officiels.

Profondement choquee par les commentaires officieux et officiels des autorites tunisiennes, Radhia NASRAOUI a decide, en depit de la degradation de son etat de sante, de se rendre a Paris où elle est arrivee par le vol regulier d Air France 2585 de 14h00, le lundi 29 juillet. Radhia NASRAOUI avait ete legitimement contrariee par l empêchement oppose le 23 juillet a sa fille Sarah (3 ans) de quitter le territoire tunisien en compagnie d un couple ami, pour rejoindre a Paris ses deux sœurs , Nadia et Oussaïma. Au 34eme jour de la greve de la faim qu elle a entamee le 26 juin, elle a ainsi decide de se rendre avec Sarah a Paris.

Tres eprouvee par son jeûne de protestation, Radhia NASRAOUI, figure emblematique du mouvement autonome tunisien pour les libertes, les droits humains et l amnistie generale des victimes de la repression, a reitere a son arrivee l expression de sa determination a poursuivre l action qu elle a engagee pour obtenir la liberation de son mari, Hamma HAMMAMI, le porte-parole du PCOT, condamne avec ses trois camarades Ammar Amroussia, Samir Tammallah et Abdeljabbar Madouri, dans les conditions scandaleuses que l on sait a leur sortie volontaire de la clandestinite, le 2 fevrier 2001.

Depuis, et contrairement aux contre verites diffusees par les autorites tunisiennes depuis le jeudi 25 juillet, Hamma et ses camarades sont en butte, a l instar du millier de prisonniers politiques et d opinion en Tunisie, a un regime carceral inacceptable. Leur etat de sante en a ete affecte, les visites des familles se deroulant dans les conditions les plus penibles, et Maître NASRAOUI n a pas obtenu de rendre visite a Hamma HAMMAMI en sa qualite d avocate.

Les affirmations officielles selon lesquelles il n y aurait pas de prisonniers d opinion en Tunisie, la justice serait independante, les procedures judiciaires sereines et incontournables et où Hamma HAMMAMI, ses camarades et Radhia NASRAOUI " reclament des faveurs particulieres et exceptionnelles ", constituent un tissu grotesque de contre-verites qui confirment, s il en etait besoin, la nature du pouvoir policier et despotique de l Etat-RCD. A son arrivee Radhia avait declare que " ce n est pas vrai que la justice est independante. Les decisions se prennent au palais de Carthage et non pas au palais de justice ".

A son arrivée a Paris, Radhia NASRAOUI etait accompagnee de sa fille Sarah, de son medecin le Docteur Fethi Touzri et de deux amis français.
Elle a été accueillie par des militants politiques et associatifs et, en particulier Sidiki Kaba president de la FIDH, du directeur d Amnesty International section française, de Virginie Loccussol de RSF, des representants de l ACAT, du REMDH…. Plusieurs dizaines de militants tunisiens, français et maghrebins qui ont participe a la campagne de solidarite avec Radhia Nasaroui durant sa greve de la faim l ont accueilli avec des slogans reclamant l amnistie de toutes les victimes de la repression, exprimant leur solidarite avec son action et exigeant la liberation de Hamma Hammami et de ses camarades tout en denonçant la repression et les violations graves, repetees et systematiques des libertes et des droits de l homme en Tunisie.
Les médias français ( TV, agences de presse , radios et presse ecrites ..) se sont mobilises pour couvrir l arrivee de Radhia en France.

Le C.R.L.D.H.T. avait, des l annonce de la decision de Radhia NASRAOUI de se rendre a Paris, pris contact avec les autorites françaises (Ministere de l Interieur et Ministere des Affaires Etrangeres) et des organisations des droits humains partenaires qui ont accompagne, par une solidarite agissante et constante, l'action de Radhia NASRAOUI.

Une conference de presse conjointe sera organisee le mardi 30 juillet 2002 a 10h30 au siege de la FIDH (voire ci-dessous)

Paris, le 29 juillet 2002.


Amnesty International
Action des Chretiens pour l Abolition de la Torture - France (ACAT)
Comite pour le Respect des Libertes et des droits de l Homme en Tunisie (CRLDHT)
Federation internationale des ligues des droits de l Homme (FIDH)
Fondation France Libertes*
Ligue des droits de l Homme et du Citoyen (LDH)
Reporters Sans Frontieres (RSF)
Reseau Euro Mediterraneen pour les Droits de l Homme (REMDH)

A l occasion de la venue exceptionnelle en France de Maître Radhia Nasride, en greve de la faim depuis 35 jours, les organisations ci-dessus vous invitent a une :

Conference de presse
En presence de Radhia Nasride
le 30 juillet 2002 a 10h30
au siege de la FIDH
17, Passage de la Main d Or
75011 Paris
M° Ledru-Rollin


Le 26 juin 2002, Maître Radhia Nasraoui, avocate et defenseur des droits de l Homme a entame une greve de la faim pour demander la liberation de son mari Hamma Hammami, detenu dans les geôles tunisiennes depuis le 2 fevrier 2002, et denoncer le harcelement dont elle même et sa famille sont victimes depuis de nombreuses annees.
Monsieur Hammami a ete condamne pour appartenance au Parti Communiste Ouvrier Tunisien (PCOT, interdit en Tunisie), a trois ans et deux mois de prison, aux termes d un proces que tous les observateurs ont qualifie de parodie de justice.

L'etat de sante de maître Nasraoui s est considerablement degrade, et c est sa vie qui est en jeu.

Les organisations ci-dessus apportent leur entier soutien au combat de maître Radhia Nasraoui pour la liberation de Hamma Hammami et de ses camarades incarceres et pour le respect des droits de l Homme et des libertes fondamentales en Tunisie.

Intervenants :

Pour la FIDH, Sidiki Kaba, President
Pour RSF, Virginie Locussol, Responsable du bureau Maghreb
Pour Amnesty International, Denys Robillard, ancien President
Pour le CRLDHT et le REMDH , Kamel Jendoubi, President
Pour la Fondation France Libertes, Afifa Karmous
Pour la LDH, un responsable (non encore precise)
Pour l ACAT, Jean-Etienne de Linares, delegue general

Contact presse : FIDH : 01 43 55 25 18

Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie
C.R.L.D.H.T.
Membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l'Homme (REMDH)
21 ter, rue Voltaire 75011 Paris
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télécopie : (00 33) 3 21 96 43 07
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Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme

Tunis le, 24 juillet 2002

Communiqué

De nouveau, le gouvernement israélien commet un autre crime de guerre à l’encontre du peuple palestinien luttant pour son droit à l’autodétermination, en profitant de la passivité de l’opinion mondiale et du soutien américain.
Le 23 juillet 2002, des chasseurs israéliens F16 de fabrication américaine ont sauvagement bombardé un des quartiers les plus surpeuplés de la ville de Gaza provoquant de grosses pertes humaines en particulier parmi les enfants, les femmes et les vieillards. Cette nouvelle agression révèle encore une fois le vrai visage de la barbarie de l’occupation et l’aspect terroriste de la politique israélienne. La LTDH, qui condamne violemment ce crime odieux déclare :

- son soutien inconditionnel au droit du peuple palestinien à lutter contre l’occupation, ce droit garanti par le droit international.
- sa dénonciation de la position américaine qui soutient ouvertement le gouvernement de Sharon ce qui lui a permis de persister dans cette politique agressive.

exprime La demande d’organiser un procès international pour juger les criminels de guerre israéliens et la nécessité d’établir une protection internationale du peuple palestinien.
Et réitère son appel à toutes les ONG oeuvrant dans le domaine des Droits de l’Homme pour faire pression sur leurs gouvernements afin d’assurer leurs responsabilités internationales en intervenant efficacement pour empêcher que de tels crimes ne se répètent.


Pour le Comité Directeur
Le Président de la LTDH
Mokhtar Trifi


21, rue Baudelaire
EL Omrane 1005 Tunis
Tél-fax : 71 892 866




Tunisie: arrestation de Chokri Latif.
30 juillet 2002

Suite à une communication téléphonique de Tunisie, Me Anouar Kousri vient de nous informer de l'arrestation à l'instant de Chokri Latif par la police politique tunisiene.

Hourriya/Liberté

Chokri Latif finalement relaché. Ouf.
30 juillet 2002

arrêté à la sortie d'un publinet rue du koweit vers 11h15mn du matin.

il a été emmené par force dans une voiture banalisé aux locaux du ministère de l'intérieur où il a subit un interrogatoir dont il a refusé de signer le pv.

Il a été interrogé notemment sur son rôle dans le comité de soutien à Radhia Nasraoui.

Il a été libéré vers 14h locole.

Hourriya/Liberté





COMMUNIQUE DE PRESSE


Aux représentants de la presse

Genève-Paris, le 30 juillet 2002


Tunisie : Au 34e jour de sa grève de la faim, l'avocate Radhia Nasraoui risque sa vie.

L'Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) ainsi que l'Association pour les Victimes de la Répression en Exil (AVRE) sont plus que jamais préoccupées par l'état de santé de Me Radhia Nasraoui, arrivée hier lundi 29 juillet à Paris après 33 jours de grève de la faim.

Depuis plusieurs jours déjà, les défenses immunitaires de Me Nasraoui sont détériorées au-delà du tolérable. De plus, on peut craindre un accident cardiaque qui peut s'avérer irréversible La vie même de Radhia Nasraoui est donc aujourd'hui sérieusement en danger.

C'est pourquoi, l'OMCT et l'AVRE demandent avec insistance à toutes les organisations non gouvernementales préoccupées par ce dossier, d'intervenir auprès de Radhia Nasraoui pour qu'elle cesse sans délai sa grève de la faim qui a déjà permis de faire connaître la cause pour laquelle elle se bat.

L'OMCT et l'AVRE sont convaincus que grâce à son combat courageux, Radhia Nasraoui a contraint d'ores et déjà les autorités des pays démocratiques d'accorder à la grave situation des droits de l'homme prévalant en Tunisie, une attention qu'elles n'ont malheureusement pas eue par le passé.

La mort de Radhia Nasraoui priverait ses enfants de l'affection d'une mère et d'un soutien indispensable vu la situation du père actuellement détenu en Tunisie, et la communauté tunisienne d'une de ses plus grandes figures dans la lutte pour la défense des droits de l'homme.

L'OMCT, dont Radhia Nasraoui est un membre éminent, et l'AVRE avec qui elle entretien depuis des années des relations suivies, s'engagent à poursuivre et à intensifier le combat pour la libération de Hamma Hammami et des autres détenus d'opinion en Tunisie.

Contact OMCT : Christine Ferrier +4122 809.49.39
Contact AVRE : Dr Hélène Jaffé +331 43.72.07.77
Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)
World Organisation Against Torture (OMCT)
Organización Mundial Contra la Tortura (OMCT)
8 rue du Vieux-Billard
Case postale 21
CH-1211 Geneve 8
Suisse/Switzerland
Tel. : 0041 22 809 49 39
Fax : 0041 22 809 49 29
E-mail : omct@omct.org
http://www.omct.org





COMMUNIQUE DE PRESSE


Aux représentants de la presse

Genève, le 30 juillet 2002


Tunisie : Mary Robinson, Haut-Commissaire des Nations-Unies, reçoit la fille de Radhia Nasraoui.


Nadia Hammami, la fille aînée de Radhia Nasraoui et de Hamma Hammami, a été reçue ce jour par Madame Mary Robinson, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l'homme, en compagnie du directeur de l'Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT).

Madame Robinson a eu des mots d'une très grande humanité concernant les difficultés que rencontre l'ensemble de la famille depuis tant d'années, et a indiqué à Nadia Hammami les craintes qui sont les siennes quant la santé de sa mère.

Par ailleurs, Le Haut-Commissaire a confirmé à Nadia Hammami que le cas de son père était, depuis plusieurs mois, l'objet d'une très grande attention auprès des différents mécanismes des Nations-Unies.
Elle a de plus précisé qu'elle n'ignorait rien de la situation des droits de l'homme en Tunisie, et qu'en conséquence ce pays faisait partie des priorités de l'action du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

Enfin, Mme Robinson a indiqué que Radhia Nasraoui a déjà gagné la bataille en mettant sur le devant de la scène la situation de sa famille et de toutes celles qui, en Tunisie, subissent le même sort, et lui demande de ce fait, de s'alimenter sans plus attendre.

A l'issue de l'entretien, Le Haut-Commissaire a remis à Nadia Hammami
une lettre personnelle a l'intention de sa mère.


Contact OMCT : Christine Ferrier +4122 809.49.39 ou +4179 401.76.00
Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)
World Organisation Against Torture (OMCT)
Organización Mundial Contra la Tortura (OMCT)
8 rue du Vieux-Billard
Case postale 21
CH-1211 Geneve 8
Suisse/Switzerland
Tel. : 0041 22 809 49 39
Fax : 0041 22 809 49 29
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Radhia Nassraoui rentre à Tunis.

Radhia Nassraoui rentre à Tunis le jeudi 1er août 2002 par le vol Air France de 12h35 ( Aéroport Roissy 2B) après une visite de trois jours à Paris où elle a accompagné sa fille Sarah ; elle a ainsi pu constater le formidable élan de solidarité que rencontrent son action et le combat qu’elle mène pour la libération de Hamma Hammami, de ses camarades et de l’ensemble des prisonniers d’opinion en Tunisie.

La couverture médiatique de sa venue, la mobilisation extraordinaire des ONG (notamment lors de la conférence de presse conjointe (FIDH, Amnesty International, ACAT, RSF, REMDH Fondation France Libertés, LDH, CRLDHT) du mardi 30 juillet, les multiples manifestations des personnalités de toutes sensibilités sont autant de témoignages de l’impact que son action a eu sur l’opinion. Ceci tranche avec l’attitude des fonctionnaires de police français lors de son arrivée à l’aéroport de Roissy où elle a été retenue pendant plus de 45 minutes par des agents réticents à la laisser entrer sur le sol français.. Cette attitude, humainement inadmissible et politiquement inacceptable, se justifiait d’autant moins que Radhia, très affaiblie, bénéficie d’un visa régulier et que les autorités préfectorales et gouvernementales françaises, avisées de son arrivée, n’avaient fait aucune objection.

Sollicités à nouveau à la suite des difficultés rencontrées et interrogées sur les causes de ce contretemps comme de la « fraîcheur » de l’accueil, les services compétents des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, ont minimisé cet incident en le mettant sur le compte « d’un dysfonctionnement administratif regrettable » qui « ne remet nullement en cause l’intérêt manifesté par les autorités françaises pour la situation de Madame Nassraoui ». Donc acte. Même si, du coté officiel tunisien, l’attente intolérable imposée dans la zone sous douane à Radhia Nassraoui a été interprétée comme la confirmation de « la gêne et du manque d’empressement des autorités françaises »

Le CRLDHT appelle les autorités françaises et au-delà les pays de l’Union européenne à user de leur influence sur les autorités tunisiennes afin que celles-ci accèdent aux demandes de Radhia Nassraoui. Faute de quoi, le pouvoir tunisien assumera seul les conséquences qui découleront de la poursuite de la grève de la faim qui, rappelons-le, a été la conséquence directe de la politique répressive pratiquée à l’encontre de Hamma Hammami, de ses camarades et de l’ensemble du mouvement démocratique et de défense des droits de l’homme.

Le CRLDHT lance un appel à venir nombreux accompagner et saluer Radhia Nassraoui à l’Aeroport Roissy(2B) à 10h30, JEUDI 1er AOUT.

Paris, le 31 juillet 2002.





MOTION COMMUNE FNUJA-ASF France.


La Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA) et l’association Avocats sans Frontières-France (ASF-France) sont extrêmement préoccupées par la situation de Maître Rhadia NASRAOUI, Avocat au Barreau de TUNIS, actuellement en grève de la faim.
Les deux organisations dénoncent le harcèlement subi par cet avocat et sa famille depuis de nombreuses années :
pressions exercées sur Maître NASRAOUI dans le cadre de son exercice professionnel, allant jusqu’à sa comparution en 1999 devant un Tribunal pénal pour avoir simplement exercé sa profession ;
surveillances policières quotidiennes d’elle-même et de ses enfants ;
condamnation de son mari Hamma HAMMAMI à plus de trois ans d’emprisonnement pour appartenance au Parti communiste ouvrier tunisien, dans le cadre d’un procès décrit par tous les observateurs internationaux comme non équitable ;
détention de Monsieur HAMMAMI dans des conditions inhumaines et dégradantes (privation de soins alors qu’il est gravement malade, de courrier, de lecture…).
Elles constatent avec inquiétude, que devant l’absence de toute institution judiciaire indépendante garantissant les droits et libertés fondamentaux en TUNISIE, Maître NASRAOUI n’a eu d’autre choix, pour faire entendre ses revendications légitimes, que de s’infliger une grève de la faim.
En conséquence, la FNUJA et ASF condamnent fermement l’inaction de toutes les autorités politiques et judiciaires tunisiennes face à cette situation.
Elles invitent instamment le gouvernement français à intervenir auprès du gouvernement tunisien afin :
que cessent immédiatement toutes les pressions exercées sur Maître NASRAOUI et sa famille.
que, plus généralement, un vrai pluralisme politique soit garanti en TUNISIE et que les droits de l’homme et libertés publiques soient enfin respectés par cet Etat, conformément aux engagements qu’il a contractés avec l’Union Européenne.

David GORDON KRIEF François CANTIER
Président de la FNUJA Président d’ASF France





Conférence de presse

Le Comité National de Soutien à Hamma Hammami appelle tous les militants politiques et des droits de l'Homme à assister, nombreux, demain, vendredi 2 aout 2002, à 11 heures,au domicile de M° Radhia Nasraoui, à la conférence de presse au cours de laquelle celle-ci, de retour de France, fera le point de la situation.

Pour le Comité,
Le président,
Salah Hamzaoui
Comité National de Soutien à Hamma hammami ( CNSHH )


Comité Natinal de Soutien à Hamma Hammami (CNSHH)

REPONSE

Une position officielle concernant la grève de la faim de M° Radhia Nasraoui a été rendue publique, dimanche 28 juillet 2002; soit 33 jours après le commencement de cette grève.

On peut dire de cette position, émise par « une source judiciaire » ce qu’elle dit elle-même de M° R. Nasraoui, qu’elle « cherche à tromper la bonne foi par le mensonge et l’exagération outranciers ». Cette position appelle, pourtant, quelques remarques :

- Elle ne précise pas pour l’opinion publique les raisons qui ont poussé au désespoir une épouse, en charge de trois enfants mineurs, à entamer, dans les conditions actuelles, une grève de la faim, grève qui a commencé le 26 juin et qui continue encore. La cause de cette grève, et cela notre honorable « source » se gardera bien de le dire, est qu’elle exige la libération de son mari qui a dû vivre, pendant 4 ans dans la clandestinité et qui se trouve, avec trois autres de ses camarades en prison pour leurs opinions politiques. Elle ne dit pas, non plus, que Hamma Hammami, porte-parole du PCOT, n’a jamais appelé à la violence et qu’il s’inscrit dans une démarche politique démocratique. Elle occulte, aussi, le fait que ce militant lutte depuis 30 ans pour le droit de s’organiser politiquement, droit que garanti la Constitution tunisienne et que le monde actuel admet comme un droit élémentaire. Cette « source » ne nous apprend rien, non plus, sur la condition d’une famille composée d’une épouse et de trois filles - l’aînée se trouvant en France où elle poursuit ses études - qui a vécu pendant les quatre dernières années, harcelée et soumise à toutes sortes de tracasseries dont la presse internationale s’est fait l’écho. C’est pour ces raisons, connues à travers le monde, que la grève de M° Radhia Nasraoui, n’en déplaise à notre « source », connaît la médiatisation internationale qu’elle connaît et que des centaines de militants, malgré la chaleur qui sévit ces derniers jours, et la présence d’un grand nombre de policiers aux environs de la maison de la gréviste, viennent chaque jour lui manifester leur solidarité. Tout cela, les Autorités ne peuvent le comprendre. Car tout cela ne peut être, à ses yeux, qu’une « manipulation médiatique ». Et si, cette « manipulation » et cette mystification révoltaient tant les Autorités, pourquoi n’autoriseraient-elles pas ses journaux, les journaux du pays, à enquêter, objectivement, sur un événement sur lequel le silence est imposé ?

- Que l’on continue à traiter les partis d’opposition d’ « associations de malfaiteurs », voilà qui témoigne d’une mentalité pour le moins rétrograde car, la d énonciation de l’enrichissement excessif, la revendication de justice sociale, ne sont, en aucun cas, des « appels à troubler l’ordre public ». L’ordre des riches et des trafiquants n’est pas un ordre légitime ; les vrais malfaiteurs seraient ceux qui les protègeraient.

-Quant à prétendre que Hamma Hammami « a eu droit à un procès équitable, public et transparent », c’est tout simplement considérer que le monde est frappé d’une profonde amnésie. Tous ceux qui sont venus assister au procès du 2 février 2002, Tunisiens et étrangers, simples citoyens et journalistes, ont pu constater combien la justice était bafouée ce jour-là et comment la police a usé de violence contre les prévenus, Hamma et ses camarades, au sein même de la salle d’audience. Les droits de la défense ont été si méprisés que les avocats ont dû observer une journée de grève pour protester contre le non-respect de la loi. Sur ce point, nous laisserons les avocats exprimer leur avis sur le déroulement de cette parodie de justice

- Les conditions de détention de Hamma Hammami, que la « source judiciaire » qualifie de « parfaitement réglementaires et convenables », elles le sont tellement que l’intéressé a dû recourir à la grève de la faim pour exiger leur amélioration. Il dut, la dernière fois, mettre fin à sa grève contre la promesse qu’elles seraient améliorées. Mais, elles ne le furent pas. Aujourd’hui encore, il continue à vivre dans des conditions déplorables, privé du droit de recevoir son courrier, les livres et les colis qui lui sont adressés. Sa fille, il la reçoit derrière les grillages et en présence des gardiens. Quant à M° Radhia Nasraoui, qui est aussi son avocate, elle a toujours exigé de le rencontrer en tant que telle et non derrière les grillages. Bien que la Cour de cassation n’ait pas encore rendu son jugement, les avocats ne peuvent toujours pas rencontrer Hamma et ses camarades dans des conditions normales.

- Les Autorités, au lieu de traiter le problème politiquement cherchent, au contraire, à aggraver la situation en empêchant Sarra, fille de Hamma Hammami, âgée de trois ans, de voyager, sous prétexte que l’autorisation revêtue d’une signature légalisée de la mère, ne suffisait pas. Et pourtant, sa sœur, Oussaïma, elle aussi mineure, avait quitté le territoire quelques jours auparavant sans autorisation du père, emprisonné. Sarra, elle-même, put voyager, quelques jours après avec la seule autorisation de la mère. Ceci n’a pu être possible que parce que l’opinion publique nationale et internationale a été offusquée par une intervention qui avait un seul but : se venger de la mère.

- A vrai dire, la grève de M° Radhia Nasraoui est une occasion pour nous rendre compte de la manière officielle de percevoir une lutte pour les droits élémentaires, comme celui de vivre normalement avec un mari qui n ‘a commis aucun crime. L’acte d’une personne qui s’expose à la mort, parce que c’est la seule arme qui lui reste pour jouir de ses droits élémentaires, est perçu comme « injustifiable et immoral ». La grève de la faim est aussi perçue comme un chantage. On oublie, pourtant, que dans notre pays, l’opinion opposée à celle du gouvernant est un délit ; qu’on peut passer des années en prison pour ses opinions ; qu’on peut mourir en prison ; qu’on peut être torturé, parfois jusqu’à la mort ; qu’une petite fille peut être refoulée deux fois de l’aéroport pare qu’on cherche à torturer, à travers elle, sa mère et son père. Dans une société aussi fortement verrouillée, comment s’étonner que les personnes vivent des situations de désespoir insoutenable ? Ne devrait-on pas éprouver plutôt un sentiment de honte à constater que, de plus en plus, des personnes s’offrent à la mort parce qu’on leur défend de vivre…en personnes libres ? - - Notre « source judiciaire » devrait savoir qu’en Tunisie, c’est le pouvoir exécutif qui prend « en otage la justice » et non M° Radhia Nasraoui, les avocats ou les défenseurs des droits humains qui, eux, luttent, entre autres, pour l’indépendance de la justice. Pire encore, le pouvoir exécutif prend la société tout entière en otage et, avec elle, la liberté.

Mais, en dépit de cette situation, il se trouvera toujours des personnes de la trempe de M° Radhia Nasraoui, qui lutteront pour que nous soyons, un jour, des citoyens aux droits garantis, face à un pouvoir politique qui aura cessé de se manifester autrement que par les cohortes de policiers qui encerclent les domiciles privés et épient les faits gestes de toute personne.

Tunis, le 30 juillet 2002
Pur le comité,
Le président :
Salah Hamzaoui


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